Un an après la première réunion de présentation du projet de réaménagement de la place aux Herbes et de l’îlot Laguiche, la ville avait convié habitants, commerçants et utilisateurs réguliers de cette place emblématique du centre-ville pour faire un point sur les travaux, mais aussi et surtout échanger. L’objectif aujourd’hui est de rendre cette place accessible à tous pour que tout le monde puisse en profiter en fonction de ses besoins. Les avis et les propositions de chacun sont donc les bienvenues et c’est ce que la ville a voulu rappeler à la centaine de personnes présentes mercredi soir.

 

Planning des travaux ? Les travaux de l’îlot Laguiche ont commencé dans les délais en début d’année avec la phase de déconstruction. Ils ont été arrêtés avant l’été pour ne pas occasionner de gêne aux bars et restaurants et à leur activité estivale en terrasse. Ils devaient reprendre à la rentrée, mais les camions et autres engins de chantier ne seront de retour que d’ici une quinzaine de jours, soir début décembre, pour attaquer la fin de la déconstruction et la réalisation d’un ouvrage de confortement. Cette phase durera cinq mois, jusqu’en avril prochain. De mai à juillet, place aux fouilles archéologiques. Et l’été 2020 passé, à l’automne, on entrera dans la phase de construction avec des livraison d’appartements et de surfaces commerciales pour 2021.

 

Les surfaces commerciales ? L’îlot Laguiche abritera quatorze appartements du T2 au T6, disponibles à la vente, du R+2 au R+4, des appartements de standing qui vont permettre de faire revenir des habitants en centre-ville. Au rez-de-chaussée, des surfaces commerciales, 1500 m2 au total avec une surface de 471 m2 sur deux niveaux, une de 818 m2 sur deux niveaux également et une troisième de 88 m2 en rez-de-chaussée. L’acquisition récente par la SEMA 71 d’un immeuble jouxtant le projet va certainement permettre d’agrandir cette surface commerciale en rez-de-chaussée. C’est en tout cas la volonté des acteurs du projet qui souhaitent de grandes surfaces commerciales pour attirer des locomotives et des enseignes attractives au cœur de Mâcon. Pour l’heure, une des surfaces commerciales est déjà au centre d’un projet.

 

Arrivée de la Fnac. Et ce projet c’est l’arrivée de l’enseigne française spécialisée dans la distribution de produits culturels et électroniques à destination du grand public. À l’origine de cette arrivée et de cette bonne nouvelle, Sylvain Saunier, directeur d’Intermarché Mâcon. « Le projet a été validé par l’enseigne et par la SEMA avec une ouverture d’ici un an et demi à deux ans en fonction du planning des travaux. On recherche aujourd’hui un autre commerce d’équipement pour la personne complémentaire et différent de ce qui est déjà existant dans le centre-ville. Il est important de créer cette dynamique et de mettre toutes les énergies ensemble pour qu’il y ait une dynamique globale avec la place aux Herbes, la rue Philibert Laguiche et l’ensemble du centre-ville. »

 

 

Quel visage pour la place aux Herbes ? Suite à la première réunion, le projet de réaménagement de la place aux Herbes et de la place Poissonnière qui fait partie du projet global, est le suivant : étendre la zone piétonne sur la place aux Herbes avec une gestion de bornes amovibles, assurer la défense incendie, maintenir le stationnement et la circulation, retrouver des espaces de pause, redonner la place aux piétons, remettre du végétal avec des arbres et des plantes, mettre en valeur le patrimoine, organiser les terrasses, retrouver la présence de l’eau, gérer les déchets et éclairer de façon économe et efficace.

Beaucoup d’avis ont été émis lors de la première réunion, certains très divergents. L’objectif aujourd’hui est de savoir quel visage donner à cette place aux Herbes, quels aménagements sont souhaités.

La majorité des avis vont vers le retour du végétal, dans l’air du temps. Par des arbres ? Pas forcément puisque pour des raisons de sécurité la ville a dû en faire abattre plusieurs ces dernières années. Et une centaine devront encore être coupés pour des raisons sanitaires. Si certains souhaiteraient des arbres plus que des végétaux en pot, la maire a fait avoir qu’il valait mieux des pots que rien du tout.

Les résidents ont fait savoir leur souhait de rendre cette place accessible, autant pour des raisons pratiques que d’animations. L’installation d’espaces de jeu pour enfants a été évoquée pour ramener de la vie sur ce secteur parfois triste quand tout est fermé.

La désertification de la rue Philibert Laguiche a également été évoquée. Le futur passage entre la place aux herbes et cette rue devraient lui permettre de retrouver un certain dynamisme puisqu’elle sera incluse dans le circuit marchand et piétonnier.

Les problèmes de déchets, des pigeons, de sanitaires, de stationnement… ont eux aussi été avancés. Mais est ce que 10-15 places de stationnement, avec des voitures tampons, résoudraient le problème de stationnement ou au contraire viendrait gâcher un aménagement où le piéton doit retrouver sa place. Certains ont également demandé à ce que les terrasses de commerces de la place soient uniformisées pour améliorer l’esthétique. Leur ouverture d’octobre à avril était également au cœur des discussions.

 

Ateliers de concertation. Entre les commerçants, les habitants et les piétons, clients et promeneurs, les avis divergent forcément sur le futur visage. « Mais aujourd’hui, je suis persuadé que tout le monde peut cohabiter. Pour associer tout le monde au projet, je propose que l’on organise des ateliers avec les services de la ville, non les élus, des ateliers pour les commerçants, d’autres pour les résidents pour que l’on ait des approches différentes », a annoncé Gérard Colon. Les premiers ateliers seront réalisés d’ici la fin de l’année, au début du premier trimestre 2020 au plus tard. Toute personne souhaitant réfléchir ensemble peuvent s’inscrire auprès de la mairie.